François Brochet naît à Paris le 3 janvier 1925, dans un milieu profondément artistique. Son père, Henri Brochet, est à la fois peintre, écrivain, et dramaturge, ce qui permet au jeune François de grandir dans un univers où la création est omniprésente. Dès son plus jeune âge, il baigne dans les arts plastiques, la littérature, et les formes théâtrales, ce qui façonne sa sensibilité artistique et son goût pour l’expression sous toutes ses formes. Durant son adolescence, il se forme à Auxerre, auprès de Denis Fernand Py, un artiste reconnu dans le domaine du vitrail et de la peinture religieuse.
Après la Seconde Guerre mondiale, François Brochet est mobilisé pour la guerre d’Indochine, une période difficile mais formatrice. De retour en France en 1946, il s’engage pleinement dans sa carrière artistique. Dès 1948, il expose à Paris, et en 1955, il participe à une exposition majeure à Vézelay, aux côtés d’artistes renommés comme Bernard Buffet et Michel Ciry. Son travail commence alors à être reconnu pour sa puissance expressive et sa sincérité humaniste.
L’œuvre de Brochet est profondément ancrée dans la spiritualité et les grands thèmes de l’humanité. En 1963, sa carrière est couronnée par le Prix Bourdelle, distinction prestigieuse qui récompense son talent de sculpteur. Cette reconnaissance institutionnelle lui ouvre les portes du Musée Bourdelle, où il expose des l’année suivante. Il sera plus tard fait Chevalier des Arts et des Lettres, confirmant son rôle majeur dans la scène artistique française du XXe siècle.
Il s’éteint à Paris le 10 août 2001, laissant derrière lui une œuvre immense, marquée par une exigence artistique rare et une profonde générosité. Il repose au cimetière Dunant d’Auxerre, où son souvenir continue de vivre à travers ses œuvres et les nombreux témoignages qu’il a laissés dans l’espace public, les musées, et les cœurs de ceux qui l’ont connu.